Complainte de la Lande (Axel)
Tout commence
Quand une écharpe blanche
Enlace la lande.
Doucement les pins frémissent
Quand contre eux la brume glisse.
Alors qu’elle les étreint,
En dessous on ne distingue plus rien
Qu’un petit rire cristallin et mutin.
Perdu dans cette océan blanc
On entend le rire d’un enfant.
Les gens d’ici vous diront en murmurant
La légende de l’enfant qu’on entend
Au petit matin dans le vent.
C’était il y a bien longtemps !
Tant et tant d’années
Que tout le monde a cesser de compter.
L’origine du récit se perd
Et prend racine au plus profond de la terre.
Perdu dans cette océan blanc
On entend le rire d’un enfant.
Il est établi que son père était marin,
Et qu’il avait périt au loin.
Lors d’une grosse tempête
Sa mère en avait perdu la tête.
Elle passait son temps
A attendre le retour de son amant.
Certifiant à la ronde
Qu’il était vivant au bout du monde.
Perdu dans cette océan blanc
On entend le rire d’un enfant.
Il l’accompagnait toujours
Et veillait sur elle avec amour.
A son âge d’autres faisaient des châteaux dans le sable.
Lui souhaitait juste qu’elle soit capable,
De vivre et sourire à nouveau.
C’est pourquoi il lui fit cadeau
De sa liberté, la laissant se noyer
Acceptant de la laisser s’en aller.
Perdu dans cette océan blanc
On entend le rire d’un enfant.
L’enfant ne lui survécu pas
Seul dans leur maison de bois.
Mais jamais il ne fut enterré
Car son corps ne fut jamais retrouvé.
Dans cette histoire si l’enfant rit
Dans la brume du matin
C’est parce qu’elle lui fait un chemin
Qui le conduit à la mer
Ou sont enterrée son père et sa mère
Tout commence
Quand une écharpe blanche
Enlace la lande.
Doucement les pins frémissent
Quand contre eux la brume glisse.
Elle s’élance vers la plage !
Comme une palombe libérée de sa cage !
Elle se faufile jusqu’à la mer,
Pour enfin quitter la terre.
Perdu dans cette océan blanc
On entend le rire d’un enfant.